Le voage épique de Noëlle Rüetschi : Participer au CM Gravel en tant que U23 première année

Noëlle s'est lancée dans une aventure réellement passionnante dans le monde du Gravel, une course qui laissera une empreinte indélébile dans sa jeune carrière. En tant que coureuse U23, elle a roulé dans la catégorie élite ; elle partage avec nous son expérience et ses impressions sur la course, ainsi que son remarquable voyage pour arriver en Italie.

L'enthousiasme de Noëlle est palpable lorsqu'elle raconte son expérience de course. "Tout d'abord, cette compétition était tout simplement géniale. C'était vraiment épique, avec des collines très raides que je n'avais jamais connues auparavant. Même si j'étais l'une des rares coureuses U23, cela n'avait pas vraiment d'importance pour moi. C'était juste génial de courir avec un groupe de femmes d'élite aussi fort. C'est dommage qu'il n'y ait pas eu de retransmission télévisée parce que je pense que c'était vraiment épique à voir, mais dans l'ensemble, c'était une expérience folle."

Un voyage atypique

L'aventure de Noëlle n'a pas commencé lors de la course, mais quelques jours auparavant, lorsqu'elle a entrepris un voyage à vélo de la Suisse à l'Italie avec son amie Noemi Rüegg. "En guise de préparation, je suis partie en cyclotouriste avec Noemi, une coureuse professionnelle suisse et une bonne amie. Nous avons décidé de nous diriger vers Varèse parce qu'elle voulait voir une course, où certaines de ses équipières étaient encore en compétition à Trivoli. Nous avons parcouru la distance en trois jours, et ce fut une aventure incroyable. Nous n'avions rien de prévu, nous voulions juste arriver à Varèse vers 10 heures le mardi pour assister à la course. Nous avons spontanément réservé des hôtels en cours de route, rencontré d'innombrables personnes et exploré de nouveaux endroits. C'était génial de partager cette expérience avec elle, quelque chose d'autre que la course."

En repensant à l'aventure qu'elle a vécue avec son amie, Noëlle Rüetschi a partagé quelques moments agréables et mémorables. Le premier jour de leur voyage, les deux coureuses ont célébré le titre national de contre-la-montre de Noemi au bord d'un lac pittoresque. "Nous sommes allées prendre un apéritif pour célébrer le titre national de contre-la-montre de Noemi, qu'elle venait de remporter le jour-même", nous a confié Noëlle. Après avoir apprécié leur halte, elles ont poursuivi leur route, rejoignant leur destination à la nuit tombée. Malgré la présence de lampes, l'expérience s'est révélée quelque peu cocasse.

Le lendemain matin, alors qu'elles prenaient leur petit-déjeuner dans une boulangerie, leurs vêtements ont attiré l'attention. "Les gens ont commencé à nous parler parce que nous portions des maillots de coureuses", explique Noëlle. Les gens ont compris que Noemi et elle étaient des professionnelles et ont demandé s’ils pouvaient suivre leur aventure sur Strava.

Une autre anecdote amusante s'est produite lors de l'ascension vers un point de vue à couper le souffle. Noëlle se souvient de la tentative de Noemi de prendre une vidéo du magnifique paysage de montagne. Cependant, à cause de sa fatigue, Noemi a accidentellement pointé la caméra vers elle, ce qui a donné lieu à une vidéo comique qui rend parfaitement le moment.

Malgré ces anecdotes amusantes, Noemi a également raconté les difficultés du voyage, comme le manque de nourriture et les arrêts spontanés pour se réapprovisionner. "Il s'agit surtout de petites choses qui nous ont fait rire", conclut-elle.

La randonnée de Noëlle et Noemi n'était pas seulement une question de destination, mais aussi de moments inoubliables et d'amusement qui ont rendu le voyage vraiment spécial.

Préparation et mentalité

La préparation de Noëlle a davantage tourné autour d'une passion de longue date pour les courses sur gravier que d'un entraînement spécifique. "Pour être honnête, je ne me suis pas préparée spécifiquement pour les championnats du monde de gravel. J'avais jeté mon dévolu dessus l'année dernière parce que je pensais qu'il combinait le meilleur des deux mondes. Avec une formation en VTT, cela m'a semblé naturel. Malgré quelques problèmes de santé ces dernières semaines, je n'ai pas pu me préparer comme je l'aurais souhaité. Néanmoins, j'ai passé du temps sur mon vélo de gravel, j'ai reçu des conseils de mon entraîneur, qui est très fort sur les aspects techniques, et j'ai compté sur la vététiste qui est en moi pour y arriver."

Ambiance et concurrence

"La course était très intense avec ses collines abruptes, et l'atmosphère était folle. Il y avait beaucoup de spectateurs qui encourageaient tout au long du parcours, même dans les zones boisées éloignées où l'on s'y attendait le moins. Leurs encouragements ont été décisifs ; je ne pense pas que j'aurais pu terminer sans eux. De plus, la communauté du gravel est unique et accueillante. C'était la première fois que je la découvrais, mais j'ai trouvé que tout le monde était ouvert et vraiment sympathique."

Façonner l'avenir

Noëlle a vu dans cette expérience challengeante un tremplin pour son avenir dans le cyclisme. "Cette expérience a été extrêmement précieuse pour moi. Cela a été une bataille difficile du début à la fin, mais je suis immensément fière d'y être parvenue. Des moments comme celui-ci vous rendent plus forte et plus motivée. L'une des premières choses que j'ai dites hier, c'est que je voulais participer à une nouvelle course l'année prochaine et peut-être explorer d'autres courses de gravel à l'avenir. C'est un projet intéressant qui m'aidera sans aucun doute au cours de la prochaine saison et au-delà."

Conseil

"Après la journée d'hier, je la recommande absolument à tous ceux qui veulent l'essayer. Il faut juste être conscient que c'est incroyablement exigeant et difficile. Mais les récompenses sont énormes. Je me suis tellement amusée pendant la course d'hier ; c'était l'un des moments les plus heureux de ma saison, malgré l'incroyable défi. Alors, n'hésitez pas à essayer !"

Projets d’avenir et réflexions

"Cette expérience a marqué la fin de ma saison 2023, comme je l'avais prévu. J'ai commencé le 7 mars et j'ai terminé le 7 octobre ; sept mois étaient vraiment suffisants pour moi. Je luttais contre des problèmes de santé depuis le Tour de l'Avenir, alors les dernières semaines ont été consacrées à persévérer. J'ai pris mon mal en patience, me concentrant sur le plaisir de la course plutôt que sur le résultat. Cette course s'est avérée être une grande course ; les cinq heures ont été l'équivalent d'une année entière remplie d'expériences et d'émotions diverses. Maintenant, il est temps de se reposer et de rouler tranquillement."

Noëlle est impatiente de répéter un si incroyable voyage. "Je le referai sans aucun doute", dit-elle avec enthousiasme. Son expérience témoigne de sa résilience, de sa passion et de son amour du vélo.