Du Giro au Val di Fassa : s'entraîner dans les montagnes italiennes
Jessica, notre physiothérapeute, et Martijn, notre entraîneur, travaillent tous deux pour AG Insurance - Soudal. Après la dernière étape du Giro d'Italia Women le 14 juillet, ils se sont rendus à Val di Fassa en Italie pour un camp d'entraînement en haute altitude. Avec les coureuses Anya Louw et Julie Van De Velde, et quelques membres du personnel et coureurs de l'équipe masculine Soudal Quick-Step, elles se sont entraînées jusqu'au 29 juillet. Dans cet environnement inspirant, elles ont travaillé intensivement pour se préparer aux courses à venir. Jessica et Martijn nous font part ci-dessous de leurs expériences et de leurs réflexions sur cette période précieuse.
Expériences et généralités
Martijn:
Le camp d'entraînement en haute altitude ici à San Pellegrino a été très fructueux, tant pour les coureurs que pour le personnel. Le fait que nous ayons séjourné ici avec l'équipe masculine est un énorme avantage. Cette collaboration portera certainement ses fruits à l'avenir, comme nous l'avons déjà constaté lors du récent Giro d'Italia.
Nous avons pu nous concentrer pleinement sur l'entraînement en haute altitude grâce à notre séjour à l'hôtel Cristallo, où nous n'avons manqué de rien en termes d'installations. La nourriture était spécifiquement axée sur la performance, et la flexibilité et le service étaient excellents.
En plus de l'excellent hébergement et des installations hôtelières, nous avons pu nous entraîner à la fois à haute et à basse altitude, ce qui est un énorme avantage pour moi en tant qu'entraîneur. La variété et la beauté des itinéraires sont un véritable paradis. Par conséquent, les heures d'entraînement passent beaucoup plus vite pour les coureurs qu'en Belgique, par exemple.
Jessica:
Pendant le stage, je constate d'énormes changements dans la condition physique des coureurs. Grâce aux séances d'entraînement sur mesure à l'altitude du Val di Fassa, leur endurance et leur force musculaire s'améliorent sensiblement. Les adaptations spécifiques de leur corps dues à l'entraînement en altitude améliorent leur performance globale. Nos entraîneurs contrôlent régulièrement ces changements à l'aide de tests physiques et d'évaluations pour s'assurer qu'ils progressent et atteignent leurs objectifs d'entraînement.
Approche et points d'attention
Martijn:
Les premiers jours en altitude (environ trois jours), il n'y a pas eu beaucoup d'entraînement ; cette période a surtout été consacrée à l'acclimatation à l'altitude. L'avantage est que Julie avait déjà dormi dans une tente d'altitude avant le camp et qu'Anya avait effectué un camp d'altitude en juin, de sorte que leur phase d'adaptation n'a duré que deux jours. Les blocs d'entraînement se composaient de deux ou trois jours, suivis d'un jour de récupération ou de repos.
Pendant les blocs de trois jours, l'accent était davantage mis sur le volume, combiné à des sprints en altitude ("sprint hypoxique répété") et à un entraînement d'endurance. Dans les blocs de deux jours, l'accent était mis sur l'entraînement Vo2Max à des altitudes plus basses (moins de 1000 mètres), combiné à une longue course d'endurance.
Jessica:
Lors de ce stage en haute altitude, je me suis principalement concentrée sur la récupération, la prévention des blessures et l'optimisation des performances. Il est essentiel que le corps récupère suffisamment entre les séances d'entraînement. Nous y parvenons grâce à la thérapie manuelle, aux massages, aux étirements et à d'autres techniques de récupération. Lors des journées d'entraînement plus légères, j'ai mis en place des séances personnalisées de stabilité du tronc et de renforcement musculaire afin de protéger les coureuses contre les blessures tout au long de la saison.
Innovations et valeur ajoutée
Martijn:
À court terme, l'objectif principal de ce stage en altitude est bien sûr le Tour de France. Cependant, en tant qu'entraîneur, je crois fermement aux camps d'entraînement en altitude et à la plasticité du corps. Je suis convaincu qu'une exposition répétée à la haute altitude est nécessaire pour améliorer véritablement les performances au cours de la saison cycliste et sur plusieurs années (à long terme). Cela peut se faire par le biais de camps d'entraînement en haute altitude, comme ici à Val di Fassa, mais aussi avec une tente d'altitude ou un hôtel d'altitude. Cependant, je préfère me rendre dans une zone de haute altitude pendant trois semaines.
Je suis donc convaincu que nous reviendrons ici avec l'équipe féminine l'année prochaine pour préparer les "grandes" courses et favoriser le développement à long terme de nos coureuses et de l'équipe.
Jessica:
Le Val di Fassa offre une combinaison unique de facteurs qui le rendent idéal pour un camp d'entraînement en haute altitude. Le terrain varié offre un environnement d'entraînement stimulant avec des montées raides et des sections plates, ce qui permet d'exécuter tous les types d'entraînement de manière optimale. Le cadre magnifique et l'air frais de la montagne améliorent le bien-être mental des coureurs, ce qui profite indirectement à leurs performances physiques. Les jours de repos, ils peuvent explorer la nature et rester actifs grâce à des promenades. Les téléphériques offrent des vues magnifiques et une salle de sport entièrement équipée est disponible à 15 minutes de route pour les séances de musculation. Tout simplement parfait !