Passage à la vitesse supérieure pour Justine Ghekiere

En repensant au mois dernier, je me souviens surtout des défis mentaux. Le début de saison a été loin d'être idéal, en partie à cause d'un hiver qui ne s'est pas déroulé comme prévu. Ce n'est qu'au cours des dernières semaines que j'ai senti que j'avais retrouvé mon niveau. Bien que j'aie eu confiance en moi physiquement, cela ne s'est pas reflété dans mes résultats, ce qui a constitué un véritable défi mental. Le fait d'avoir connu plusieurs fois des problèmes techniques qui m'ont empêchée de terminer des courses a été particulièrement frustrant. Savoir que l'on a les capacités mais que l'on ne peut pas terminer la course à cause de la malchance, ça laisse un goût amer.

Une leçon cruciale que j'ai apprise est l'importance de se concentrer sur les aspects que je peux influencer - tels que mon entraînement et ma propre approche de la course. Au milieu de l'imprévisibilité des défaillances matérielles ou des chutes, je me suis concentrée sur ma force et ma stratégie. Ma confiance en mes qualités et en ma forme reste inchangée ; je suis convaincue qu'avec un peu de chance, le résultat souhaité est à portée de main et que je peux obtenir un grand résultat pour AG Insurance - Soudal.

Le mois dernier, la victoire de Sarah au Santos Tour Down Under et l'époustouflant solo de Tadej Pogacar à Strade Bianche m'ont particulièrement motivée. La concurrence croissante au sein du peloton ne m'a pas échappé non plus ; la position moins dominante de certaines équipes de pointe me donne plus de confiance.

Sur le plan de l'entraînement, je suis sur la bonne voie, grâce à un stage productif en Espagne. Maintenant, l'objectif est de poursuivre cette bonne forme en vue des classiques wallonnes et de la Vuelta. Je suis déterminée à poursuivre cette tendance positive.

Dans mon approche des courses, j'expérimente une stratégie plus audacieuse. J'essaie de courir de manière plus agressive, de me permettre de prendre des risques et de moins m'inquiéter des résultats potentiels pendant la course. Il s'agit pour moi d'un processus d'exploration de mes propres limites et, par-dessus tout, de trouver de la joie dans ce que je fais. Après chaque course, je me dis que j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir.

En préparation des prochaines courses, je profite de cette semaine pour faire une reconnaissance du parcours des classiques wallonnes. La connaissance de la course est cruciale pour bien se positionner dans les moments critiques. La récupération est également une priorité ; en plus de l'entraînement intensif, je veille à me détendre suffisamment et à passer du bon temps avec ma famille.